La vie moderne est organisée de manière à restreindre les mouvements et les efforts physiques, pour gagner du temps et améliorer la productivité. La sédentarité, le stress, les mauvaises postures prises fréquemment créent des déséquilibres musculaires, des tensions et la dégénérescence des fonctions articulaires. Avec le temps, la posture s’effondre, le ventre se relâche, se bombe, les fesses tombent, et ensuite apparaissent les difficultés respiratoires, circulatoires et le mal chronique du bas du dos. Les abdominaux bien entraînés de par leur forte contraction, augmentent la pression dans la cavité intra-abdominale à la manière d’une poutre rigide. Cette pression permet de diminuer considérablement la compression longitudinale des disques intervertébraux lors de gros efforts ou du port de charges lourdes. La contraction abdominale soulage des disques et transmet la pression de la charge sur la ceinture du bassin et sur le périnée. La contraction des abdominaux pendant les exercices, associée à celle du diaphragme pendant le cycle respiratoire, agit sous forme de massage sur tous les organes de la cavité intra-abdominale. Ceci est bénéfique au fonctionnement de l’estomac, du foie, des reins et des intestins (le péristaltisme et le transit intestinal sont activés pour prévenir l’effet toxique de la constipation, par exemple). Sur le plan biomécanique, les abdominaux et fessiers agissent ensemble pour équilibrer la statique du corps. Ils maintiennent une posture correcte, soutiennent le squelette dans sa partie centrale contre les effondrements, préviennent et corrigent des attitudes vicieuses, sources des lombalgies (les douleurs dans le bas du dos). Leur rôle est primordial durant la croissance. Une sangle abdominale solide maintient les viscères, prévient le relâchement du ventre et certaines formes de hernies. De puissants abdominaux favorisent l’expiration pour une meilleure élimination des toxines. A partir de trente ans, le processus de vieillissement nous prive de 3 à 5% du tissu actif, principalement musculaire, par décennie. Cette perte est compensée par le tissu inactif, la graisse essentiellement.
Faire de l’exercice physique ou du sport est la seule solution saine pour se doter d’un plein d’énergie. Aucun médicament ne peut aussi bien déstresser et canaliser l’énergie qu’un bon entraînement.